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« C’est moi qui porte la culotte ! » : pour que les mousses des matelas ne s’utilisent pas comme serviettes hygiéniques

« C’est moi qui porte la culotte ! » : pour que les mousses des matelas ne s’utilisent pas comme serviettes hygiéniques

« C’est moi qui porte la culotte ! » : pour que les mousses des matelas ne s’utilisent pas comme serviettes hygiéniques

Dans l’un des internats de Makthar, la mousse des matelas des lits superposés était arrachée. “Les filles qui n’avaient pas les moyens de s’offrir des serviettes arrachaient la mousse des matelas pour s’en servir comme serviettes.” Ce témoignage, recueilli par l’équipe de l’association Wallah we can, illustre un fléau que l’on trouve aussi bien en Tunisie qu’à l’échelle internationale : la précarité menstruelle qui est le manque d’accès des filles réglées aux protections hygiéniques par pauvreté.

Une fillette sur 10 serait déscolarisée pendant sa période de règles :

Sur le continent africain, les élèves et étudiantes ratent jusqu’à 45 jours de cours par an. 

En Afrique, une fillette sur 10 serait déscolarisée durant sa période de règles. 83% des jeunes filles en classe n’arrivent pas à se concentrer parce qu’elles se sentent angoissées non seulement en raison des douleurs qu’elles ne comprennent pas, mais aussi de la honte qu’elles éprouvent.

En aucun cas le sexe d’une personne ne devrait être une cause de douleur. Un besoin naturel ne peut être une source de souffrance humaine ou de maladies. Le cycle menstruel ne peut pas être une justification de souffrance sans fin et un cauchemar qui assiège les jeunes filles.

Le cycle menstruel en lui-même coïncide avec des douleurs physiques et des troubles hormonaux. Le manque d’accès aux produits menstruels ne peut qu’accentuer la souffrance de ces jeunes filles alors qu’y accéder devrait être un droit et non un privilège. 

Wallah we can nous a appris par divers moyens, en théorie et sur terrain, que nous sommes capables d’éliminer ce phénomène dangereux qui menace l’avenir de nombreuses filles tunisiennes.

Wallah We can :

Wallah We Can, comme « Oui nous pouvons » en dialecte tunisien.

Il s’agit d’une association tunisienne qui vise à garantir un avenir meilleur aux enfants, notamment ceux qui souffrent de la marginalisation dans les zones reculées.

Active depuis 2013 et publiée au JORT le 13 juin 2017, l’association compte aujourd’hui plus de 9 ans d’actions, de projets et de résultats.

ECOLIBREE :

C’est l’un des projets de l’association tunisienne Wallah We can.

Actif depuis 2015, il permet de  lutter contre la précarité menstruelle à travers la distribution gratuite des protections hygiéniques lavables pour les collégiennes et lycéennes en Tunisie d’ici à 2025. Ce projet compte plus de 100 000 bénéficiaires.

Grâce aux collaborations faites par l’association, un pack vendu à l’étranger de culottes menstruelles permet de financer la distribution gratuite de trois packs en Tunisie.

Le projet vise aussi à atteindre d’autres objectifs parmi lesquels on peut citer la création de plus d’emplois pour les femmes en situation de vulnérabilité sociale. Ceci peut se concrétiser à travers une usine produisant et commercialisant des culottes menstruelles pour l’étranger afin d’élargir les zones de distribution gratuite des protections hygiéniques.

« C’est moi qui porte la culotte ! »

Le slogan a été publié sur de nombreux écrans urbains de Tunis.

Dans le cadre de leur stratégie internationale pour promouvoir la Justice Menstruelle, Ecolibree a lancé le 17 janvier 2022 la deuxième phase de son action : une campagne de photos diffusée sur les réseaux sociaux, sur lesquelles nous voyons des femmes qui ont accepté de poser en sous-vêtements pour lutter contre les tabous liés aux menstruations.

Comment était la réaction des Tunisiens ?

Malheureusement, une catégorie de personnes ne se préoccupe pas de ces pauvres filles qui arrachent les mousses ou utilisent les journaux comme des serviettes. Cette même catégorie dénonce le fait que ces femmes posent en sous-vêtements pour des raisons religieuses et traditionnelles. 

L’initiateur de la campagne Lotfi Hamadi a même répondu à ceux qui crient “Elles pourraient faire comme nos grand-mères” en leur expliquant que ces “solutions” n’étaient pas plus absorbantes, mais les femmes le faisaient par fatalisme.

 

Si vous avez envie d’aider Yaluna à comprendre les besoins de son audience, veuillez s’il vous plaît consacrer 3 minutes de votre temps à répondre à ce formulaire. Merci 

https://docs.google.com/forms/d/1wQfLkOBxTGwbtEs340T1MTq_X6aIEa1KfHSBHK0LMWo/edi

 

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Mariem Jendoubi
Mariem Jendoubi
Rédactrice

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