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La préservation de la virginité de la femme, une norme sociale sacralisée

La préservation de la virginité de la femme, une norme sociale sacralisée

La préservation de la virginité de la femme, une norme sociale sacralisée

La place de la femme tunisienne a profondément évolué. La femme tunisienne est d’ailleurs prise pour référence et citée comme étant à l’avant-garde des droits des femmes dans le monde arabe.  

Mais, comme partout dans le monde arabe, certains sujets sont considérés comme tabous. 

Brisons les tabous.

La virginité, parlons-en ! 

La virginité est un sujet sensible et tabou auprès de la plupart des familles. 

Malgré l’émancipation de la femme tunisienne, notre société demeure patriarcale. 

Pour plusieurs, une femme doit être vierge lors de son mariage. L’homme n’est quant à lui pas contraint à une telle pression sociale. 

La virginité représente la pureté de la femme. Cette notion est fortement présente dans les pratiques culturelles et se retrouve justifiable, voire complètement légitime par la religion. 

La perte de la virginité désigne une atteinte à l’honneur de la famille. 

L’hymen, un symbole de la virginité ou un mythe qui persiste ? 

“L’hymen est une fine membrane qui sépare le vagin de la vulve.Il est percé d’un orifice plus ou moins étroit afin de permettre l’écoulement des règles.”

L’hymen existe chez les femmes à la naissance. Cependant, certaines femmes naissent sans hymen. Il est également fréquent que la rupture de l’hymen ait lieu sans rapport sexuel (à la suite de la pratique de certains sports par exemple). 

Plusieurs femmes ne saignent d’ailleurs pas lors de leur premier rapport sexuel. Vous l’aurez certainement compris : la présence de l’hymen ne prouve pas systématiquement la virginité d’une femme. L’hymen rompu n’est donc qu’un mythe qui persiste.

Il s’agit d’un sujet qui prouve encore une fois la nécessité d’avoir une éducation sexuelle au sein de notre cursus scolaire. L’éducation sexuelle permettra de fournir aux jeunes apprenants des connaissances fiables sur la sexualité. En effet, des jeunes femmes vivent de véritables expériences traumatisantes à cause d’une ignorance quant à la sexualité. 

Une pratique qu’on se permet de qualifier de barbare, a autrefois existé dans plusieurs régions du Maghreb : celle de l’exposition du drap taché de sang directement à la suite du rapport sexuel, comme preuve de virginité de la jeune mariée. 

Les familles du jeune marié avaient également la possibilité de demander des certificats de virginité afin de s’assurer que la fiancée n’avait jamais eu de rapports sexuels. 

Le test de virginité consiste principalement en deux techniques : l’inspection de l’hymen ou l’insertion des doigts dans le vagin. 

L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) est intervenue à ce propos et a remis en octobre 2018 un rapport affirmant que les tests de virginité n’ont “aucune valeur scientifique et sont potentiellement dangereux” pour les femmes. Cette pratique est “médicalement inutile, humiliante et traumatisante”. Les tests de virginité n’ont aucune valeur puisque comme déjà cité, certaines femmes naissent sans hymen. L’OMS précise qu’aucune “version du test de virginité n’est étayée par des preuves scientifiques”.

Avez-vous déjà entendu parler d’opérations de reconstruction de l’hymen ?

La reconstruction de l’hymen est possible. On parle notamment de l’hyménoplastie et de l’hyménorraphie. 

  • L’hyménorraphie constitue en une reconstruction provisoire de l’hymen en formant une fine membrane à l’entrée du vagin par suture. Il s’agit là d’une reconstruction provisoire. Les femmes réalisent alors cette opération trois à sept jours avant le mariage.
  • L’hyménoplastie est une reconstruction définitive de l’hymen par intervention chirurgicale. La cicatrisation est complète après un mois. L’hymen est conservé tant qu’un nouveau rapport sexuel n’a pas lieu. 

En Tunisie, ces opérations semblent être très courantes. Plusieurs gynécologues déclarent la réalisation d’un grand nombre d’opérations de ce genre par jour.

Pour connaître les prix de ces opérations, nous avons contacté plusieurs gynécologues. 

Les opérations de hyménoplastie sont à peu près de 1400 dt. 

Les opérations de hyménorraphie sont quant à elles d’environ 800 dt. 

Dans les cas de viol et d’agressions sexuelles, ces opérations sont une véritable bénédiction puisqu’elles peuvent faire partie du processus de reconstruction psychologique des victimes. 

Ces opérations représentent également une possibilité de réhabilitation sociale pour plusieurs femmes qui risquent d’être déshonorées.

Il est important de souligner que c’est à la femme seule d’entreprendre des décisions qui concernent son corps et sa sexualité et ce, selon ses propres choix et croyances personnelles.

L’émancipation de la femme est un long combat qui se poursuit de jour en jour. 

Nous ne luttons pas particulièrement contre la tradition ou la religion. Nous luttons contre toutes pratiques ou règles qui obligent la femme à se soumettre à des normes et exigences. 

Les femmes ont le droit de vivre sans pressions sociales.  

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Kenza Feki

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