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La presse tunisienne : indicateur historique de la liberté d’expression ?

La presse tunisienne : indicateur historique de la liberté d’expression ?

La presse tunisienne : indicateur historique de la liberté d’expression ?

Depuis le 17ème siècle, la presse s’acquitte d’un devoir important, celui d’informer le public.

La presse permet aux gens de s’exprimer et contribue à la diffusion d’opinions qui ne cadrent pas nécessairement avec celles des dirigeants du pouvoir. D’ailleurs, la liberté est une condition essentielle en journalisme. 

Dans une démocratie digne de ce nom, la liberté de penser et de s’exprimer est un droit fondamental qui doit être garanti par la loi et protégé par l’Etat. 

La liberté est aussi une condition primordiale à une presse qui aspire à informer les citoyens sur les événements de la vie politique et sociale, à participer au débat public démocratique et à la construction d’une sphère publique où la diversité politique, sociale et culturelle est représentée.

Une démocratie solide encourage la liberté de la presse

La chute de l’ancien régime et la surpression des dispositifs traditionnels de contrôle de la presse au lendemain du 14 janvier 2011 ont nourri l’espoir d’une nouvelle presse tunisienne libre, professionnelle et innovante. La presse a aussi subi une forme de révolution avec des soulèvements de journalistes et un changement radical des rapports de force.

En Tunisie, le respect de la liberté de la presse est considéré comme un indicateur fidèle de la transition démocratique dans un pays souvent présenté comme laboratoire de ce qui est convaincu de l’appeler le « printemps arabe ». 

Une démocratie solide encourage la liberté de la presse ! En revanche, un gouvernement qui se fait l’adversaire de la presse crée un climat dans lequel la crainte pousse les journalistes à s’autocensurer.

Historiquement, la presse tunisienne était très peu ouverte au public. La tradition du courrier des lecteurs est très limitée, sauf dans quelques rares journaux indépendants ou d’opposition.

Dans ce sens, il est intéressant d’observer que cette ouverture limitée aux public n’est plus en vigueur dans un contexte de liberté. 

Selon les tunisiens, élites et citoyens, les journalistes tunisiens se considèrent comme le quatrième pouvoir, sentinelles de la liberté et les «baromètres» de la démocratie naissante.

Aussi, la liberté de la presse est considérée comme un des « principaux acquis de la révolution ». Mais, pour les professionnels de la presse tunisienne, cet acquis est encore fragile.

La presse après le 25 juillet

Après le 25 juillet, la question de la relation entre la presse, ou les médias en général, et le pouvoir est de plus en plus souvent mise sur la table.

En Mai 2022, la Tunisie recule de 21 points au classement mondial de la liberté de la presse par rapport au classement  2021 où elle occupe le 73ème rang. Un recul inédit jamais observé depuis la dictature.

Selon le rapport de Reporters sans frontières (RSF), le processus engagé en juillet 2021 par le président de la République Kais Saied fait craindre un recul de la liberté de la presse. RSF attire l’attention aussi que le secteur reste incomplet et n’assure qu’une protection minimum pour les journalistes et les médias.

Avant le référendum, le journal Assabah publie la version finale de la Constitution. En consultant l’article, le texte est totalement différent de celui publié par le président de la République au JORT.

Par ailleurs, les journalistes et les photographes de presse sont régulièrement une cible de violences policières, notamment en marge des mouvements sociaux, protestations, manifestations ou même des rencontres footballistiques.

La presse remplit également un rôle de « garde-fou » politique. De manière abusive ou justifiée, elle a un œil critique et dénonciateur sur les affaires politiques, obligeant alors ses acteurs à agir différemment.

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Balkiss Hadoussa

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