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La Tunisie se fixe comme objectif l’autosuffisance en blé dur avant 2023

La Tunisie se fixe comme objectif l’autosuffisance en blé dur avant 2023

La Tunisie se fixe comme objectif l’autosuffisance en blé dur avant 2023

La Tunisie vise, avant la fin de cette année, d’atteindre l’autosuffisance en blé dur. Pourquoi est-ce si important ? Et y allons-nous arriver ? 

Le blé : on en a vraiment besoin

Après le maïs, le blé est la céréale la plus produite au monde avec un niveau de production qui a atteint 735 millions de tonnes en 2018/2019. Le blé dur est utilisé notamment pour la fabrication des pâtes, de la semoule et d’autres produits alimentaires de base. 

Vous comprenez tout de suite qu’il s’agit de produits récurrents dans notre quotidien, ce qui fait que le blé constitue un sujet de sécurité alimentaire nationale. 

Un tunisien consomme en moyenne 250 kg/an de blé (50% de blé dur et 50% de blé tendre), soit un besoin national total d’environ 32 millions de quintaux par an. 

La Tunisie : un pays importateur

Malgré le fait qu’elle soit la principale céréale récoltée en Tunisie, notre pays reste importateur du blé dur. Selon la cheffe du cabinet du ministre de l’agriculture, environ 30% des besoins sont importés chaque année. 

Selon un rapport de l’organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture, la Tunisie importait quasiment 85% de son blé tendre et environ 70% de son orge entre 2012 et 2016. Cette dépendance des marchés internationaux crée une vulnérabilité et une fragilité dans l’approvisionnement, notamment en temps de crise. 

Guerre en Europe, conséquences ailleurs :

La Tunisie importe 66% de ses céréales de la région de la mer noire. En guerre depuis le 24 février 2022, l’Ukraine et la Russie (pays de cette même région) ne peuvent plus exporter du blé au rythme habituel. 

Ces deux pays représentent, à eux seuls, un tiers de la production mondiale de blé. Il y a eu donc une diminution immédiate et drastique de l’offre sur le marché. La demande quant à elle reste quasiment stable. D’où la flambée dans les prix du blé qui a dépassé 11 dollars le boisseau en mars dernier, niveau jamais atteint depuis 14 ans (crise de 2008 pour ceux qui ont la mémoire forte). 

La solution :

Tout simplement, produire plus en local. En effet, 70% de nos besoins sont déjà produits en Tunisie aujourd’hui. 

Faten Khamassi, cheffe du cabinet du ministre de l’agriculture, a annoncé qu’à partir de la prochaine campagne de moisson en 2023, on visera l’augmentation de 30% les superficies de blé dur afin d’atteindre l’autosuffisance et ne plus faire appel aux marchés internationaux pour cette matière première. 

Pour atteindre ces objectifs, l’État veut renforcer toute la chaîne logistique de collecte et de transport pour éviter toute perte et gaspillage. En outre, le prix par tonne versé à l’agriculteur a été revu à la hausse pour les encourager. En parallèle, un programme pour doubler les capacités de stockage au niveau national a été lancé.

Conclusion

Nous sommes donc sur la bonne voie pour atteindre l’autosuffisance en blé dur. Peut-on rêver plus grand et viser l’autosuffisance en céréales ? Bien entendu, ce n’est pas facile, mais on ne dit pas toujours que l’impossible n’est pas tunisien ? 

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Mohamed Ali Derbel

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