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Violences et souffrances en milieu hospitalier, qui en est responsable ?

Violences et souffrances en milieu hospitalier, qui en est responsable ?

Violences et souffrances en milieu hospitalier, qui en est responsable ?

« Les valeurs qu’un homme devrait caresser avec son souffle vital sont la vérité, la droiture, la paix et la non-violence »-Sri Sathya Sri Baba

La violence au travail comme fléau

La violence est un fléau qui sévit de plus en plus dans notre société, surtout ces dernières années. Un fléau qui n’a épargné aucun secteur de la société, y compris les milieux de travail, puisqu’ils représentent des sociétés dans la société. Il se trouve que certains métiers sont touchés plus que d’autres, par la violence notamment celui des soins.

En Tunisie, et à défaut d’une structure dédiée à l’étude et l’observation de ce fléau, il a été démontré à travers le ministère de la Santé ainsi que l’Union des Médecins Spécialistes Libéraux (UMSL), qu’en 2011, les violences touchant les professionnels de la santé (personnel médical et paramédical ainsi que les établissements hospitaliers), se chiffrait à 272 actes de violence. Un phénomène qui, selon les professionnels, a pris de l’ampleur depuis la révolution.

Il est de ce fait à déplorer que les hôpitaux, souffrant de la flambée de ce phénomène, qui sont supposés être des sanctuaires de soins, soient devenus des arènes de conflits et de scènes de violences. Une violence perpétrée le plus souvent, envers le corps médical et paramédical, et plus particulièrement, contre les infirmiers qui sont en général en contact direct avec les patients et leurs accompagnateurs, et qui constituent souvent la première prise de contact du malade avec l’institution hospitalière.

Il est certes indéniable que le corps médical ainsi que le paramédical subissent quotidiennement des menaces et des actes de violences verbales et même physiques, mais le revers de la médaille montre que même les patients subissent parfois des maltraitances venant de tout le staff hospitalier.

Une situation socio-économique peu encourageante

Nombreux sont les faits de violence qui se sont passés dans notre société, notamment après la révolution en Tunisie, entraînant ainsi, une grande polémique, dans les médias nationaux et internationaux, et faisant couler beaucoup d’encre.

Comme le constate un illustre anonyme « la violence ne mène à rien, sinon à l’hôpital », et si paradoxalement cette violence émanait ou se perpétuait à l’hôpital ? Comment pourrions-nous expliquer ce paradoxe, où l’hôpital qui est censé être un havre de sécurité, de soins et de vie, deviendrait un lieu de violence ?

En effet, l’hôpital étant un milieu très dynamique dans lequel les attentes sont parfois au-delà des moyens, le staff médical tel que médecins et infirmiers, se retrouve dans un état constant de stress et de « burn out », ce qui les pousse parfois à exercer de la violence surtout verbale envers les patients.

On cite l’exemple des services d’urgences, qui, faute de personnel parfois, se retrouvent dans l’incapacité de gérer tous les malades, et d’être réactifs dans toutes les situations qui nécessitent une intervention urgente. De ce fait, des tensions se créent et la violence devient de plus en plus flagrante.

Tous les domaines de travail présentent une panoplie de problèmes menant parfois à plusieurs types de violences, mais nous nous intéressons au milieu hospitalier puisqu’il relie le côté professionnel à l’humanitaire et donc le contact humain est plus répandu.

Un changement est-il possible ? 

Pour le cadre hospitalier, un comité de conseil et de suivi doit être mis en place dans les plus brefs délais afin de veiller à ce que les médecins et infirmiers exercent leurs tâches de la meilleure des manières, sans pour autant faire du mal à un des patients ou leurs familles, tout en respectant l’éthique de la noblesse de leurs métiers.

Par contre, pour mettre fin à la violence exercée par les externes qu’ils soient patients ou des proches, il est primordial de renforcer la sécurité soit en augmentant le nombre d’agents de sécurité en dehors des hôpitaux, ou en limitant l’accès aux zones dédiées seulement au personnel soignant. 

Ceci dit, les membres du corps médical exerçant toutes formes de violences demeurent une minorité, et sans eux, la vie ne serait jamais aussi simple.

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Ines Ben Abdelhafidh

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